Quelques photos volées en Espagne, et voilà le web moto en effervescence devant la future Triumph Street Tracker qui devrait signer le renouveau néo-rétro du constructeur anglais pour 2016. Au programme, le bicylindre parallèle des Bonneville revu et corrigé avec cylindrée augmentée à 1100 cm3 (ou plus ?) et surtout refroidi par eau, plus une version R. Vivement les salons 2015 !

Le nom Street Tracker a été déposé par Triumph il y a quelques temps déjà, et la moto, si elle conserve les canons néo-rétro de la marque, avec une nette inspiration café racer, n'est pas une simple réplique des Bonneville. Le modèle semble fin prêt, et l'on peut raisonnablement compter le voir sortir en 2016.

A l'avant, entre les deux tuyaux d'échappement, on remarque facilement le radiateur, haut et étroit, qui vient refroidir tout ou partie du bicylindre, qui, si il a visiblement gagné en cm3 (de 865 à la base à quelque 1100 cm3), conserve ses aillettes. Triumph aura peut-être retenu la solution d'un refroidissement mixte comme BMW pour son Boxer inauguré en 2013 sur la 1200 GS (puis la RT et pour 2015 la R 1200 R), ou comme Harley sur son 103 Twin Cooled. De quoi offrir davantage de puissance à ce nouveau roadster.

Sur ces clichés volés par nos confrères anglais de MCN, on distingue une Street Tracker "standard" et une version R équipée de suspensions Öhlins et de freins Brembo. Les deux seront dotées de l'ABS de série comme il convient pour la nouvelle réglementation.

Avec cette Street Tracker, Triumph a bien sûr la BMW R NineT (15 000 €) en ligne de mire, ou encore la nouvelle Ducati Scrambler (de 8 590 € à 9 990 €). En prenant en compte le développement du nouveau moteur, on imagine un tarif entre ces deux eaux, sachant que la Bonneville "de base" affiche 8 590 € et que la Thruxton, la plus chère des Classic, s'échange à 9 890 €.

Pour Triumph, dont les statistiques de ventes 2014 en France sont en berne (4973 immats à fin novembre, - 13,7 % vs 2013), l'année 2015 sera longue à passer, avec seulement un "nouveau" modèle, l'évolution de la Tiger 800. Avec la Street Tracker, le constructeur a tout à gagner sur ce segment où il est plus que légitime, plutôt qu'à s'essayer avec plus ou moins de bonheur sur d'autres où la concurrence est solidement établie. L'héritage en porte-drapeau, il n'y a que ça de vrai.

Source et photos MCN