FJ 1100 et RDLC 500 ! Deux icones modernes de Yamaha qui, l'air de rien, vont bientot avoir 30 ans !!! Deux machines cultes qui seront fétées lors de la SRC au Paul Ricard début Avril 2014 !

FJ 1100 : la grosse cylindrée innovante

L’Europe étant devenue le plus gros marché mondial de motos, Yamaha confie la définition et le cahier des charges des nouveaux modèles devant y être commercialisés à la filiale européenne basée à Amsterdam. « Si les motos restent japonaises à 100 % dans leur construction et leur étude technique, le choix du concept général, des caractéristiques et du style revient ainsi au Product Planning de Yamaha Europe » relate sur le site Moto-Collection.org le journaliste Français François-Marie Dumas, lui-même membre de cette équipe comme l'ingénieur anglais Bob Trigg.

Présentée au public en 1983, puis commercialisée au printemps de l’année suivante, la FJ1100 se classe dans la catégorie des routières sportives. Comme pour l’XJ900, elle utilise un bloc 4-cylindres mais ce nombre de cylindres est bien le seul point commun entre les deux motos. Le moteur refroidi par air dispose d’un double ACT commandant 16 soupapes (contre 8 pour l'XJ900). On passe de la transmission finale par chaîne à celle par cardan, la boîte de vitesses comporte 3 arbres (contre 2), le villebrequin comporte 4 paliers (contre 5)... L’alternateur et le démarreur se positionnent à l’arrière du banc de cylindres afin de gagner en largeur, tandis que l’embrayage se dote d’un ressort à diaphragme à commande hydraulique.

Mais la principale particularité de la FJ1100 réside dans son cadre périmétrique, réalisé en tubes de section carrée, qui entoure moteur et colonne de direction. Ce “Lateral Frame Concept“ abaisse le centre de gravité et augmente la rigueur de la partie-cycle, des caractéristiques appréciées par les gros rouleurs. La fourche télescopique réglable en détente, compression et à système anti-plongée se montre du dernier cri tout comme la suspension arrière de type Monocross.  Enfin, le passage des roues en jantes de 16 pouces est censé améliorer l'agilité de cette partie-cycle. En 1985, une nouvelle législation limitant la puissance des motos à 100 ch conduit Yamaha à mettre en conformité la FJ1100. La type 47E n’offre alors « plus que » 95 ch. Elle sera elle-même remplacée en 1986 par une version 1200 cm3 d’un plus fort caractère et disparaîtra du catalogue après une carrière commerciale positive (3658 unités vendues).

500 RDLC : la meule à Roberts !

Après  l'exceptionnelle RDLC 350 , Yamaha joue la catégorie au dessus !

En championnat du monde de vitesse moto, Yamaha triomphe avec la 500 V4 OW61 (photo ci dessous) pilotée par Kenny Roberts  et décide de commercialiser pour 1984, une réplique de celle-ci.

Les ingénieurs, aux noms prédestinés, Hashimoto, Suzuki et Yayama sont préposés à sa réalisation. Ils se mettent au travail et, en fin d’année 1983, la RD500LC est présentée au salon de Paris avec un magnifique cadre alu, qu’elle perd malheureusement pour un cadre moins onéreux en acier lors de sa commercialisation.

Certains le considéreront cependant plus rigide que celui en alu. Le moteur reprend en partie les caractéristiques de la moto de course : moteur en V, échappements séparés (2 en haut, 2 en bas), deux vilebrequins, mais la RDLC abandonne l’alimentation par disques rotatifs pour une à clapets implantée dans les carters pour les cylindres du bas et une à clapet directement placée dans les cylindres du haut : un moteur extrêmement sophistiqué !

Une superbe version Sarron Replica, reprenant les couleurs du team Sonauto Yamaha, est commercialisée en 1985 pour fêter à la fois le titre de Christian en 1984 et son passage en 500 à partir de 85 !