Après la 125, FB Mondial propose une version plus performante de sa HPS, la délicieuse Hipster qui fait tourner les têtes. Animée par un monocylindre Piaggio de 250 cm3, qui développe 25 chevaux, cette HPS 300 également équipée de l’ABS promet plus d’agréments pour les jeunes permis A2.

Nous sommes toujours fans de la présentation statique de cette belle réalisation. De la pointe de son garde-boue avant métallique chromé, en passant par son sabot moteur, son petit réservoir, sa selle spécifique, sa double sortie (réelle !) et son support de plaque, elle s’inscrit vraiment dans l’originalité tout en proposant une ligne racée, basse et toute en longueur. Un must ! La position de conduite est en revanche contraignante. Avec son guidon large et quasiment droit le buste est en effet sensiblement basculé vers l’avant, toutefois le vrai problème est ailleurs : il se situe au niveau des gambettes, repliées en la présence de repose-pieds hauts et sensiblement reculés. En outre, si les genoux casés dans les renflements du réservoir parviennent quand même à lover cet accessoire, on se sent quelque peu confiné par la proximité de retour de selle qui entrave les mouvements. Les pilotes de taille moyenne apprécieront donc davantage la HPS que les grands gabarits, d’autant plus que la selle, fine à sa base et placée à 785 mm du sol, est des plus accessibles. Cette selle est bien rembourrée. Et comme le combiné d’amortisseurs à gaz dispose d’une bonne capacité d’amortissement, cette HPS 300 se révèle confortable. Pour une moto de sa catégorie bien évidemment !

Cœur italien

Toujours d’origine Piaggio (comme le 125 cm3), le monocylindre de la HPS 300 est un 249 cm3 de 25 chevaux et 22 Nm de couple, mais ce n’est pas tant au niveau de sa vitesse maximale qu’il se différencie. Certes, on accroche les 145 km/h compteur à son guidon (133 km/h au GPS), toutefois c’est essentiellement au niveau des reprises que cela se joue. Fébrile à descendre sous la barre des 4 000, ce bloc de 250 cm3 se révèle en effet pleinement entre 5000 et 8500 tr/min. Nous enregistrons une consommation de 4,4 litres sur notre essai, sachant que le réservoir ne peut embarquer que 9 litres d’essence l'autonomie n'est donc pas le point fort de cette moto. En dynamique en ville, nous trouvons que les rétroviseurs déportés sont gênants lors des remontées de files, alors que la moto est plutôt fine par ailleurs. Heureusement cette HPS 300 dispose d’un bon rayon de braquage et se révèle légère à manoeuvrer. En outre au coeur de l’été, si la température s’élève sa mécanique ne rayonne pas excessivement et ses sorties latérales d’échappement ne brulent jamais, grâce à leur protection et la présence d’une chambre de tranquillisation placée sous le moteur. Dans ce cadre urbain il faut seulement rester vigilant quant aux revêtements où l’on pose ses roues (sculptées), ses pneumatiques ont en effet tendance a glisser sur le pavé mouillé.

Vraiment fun sur la route ! 

En l’absence de protection au niveau de la proue, on ne s’attardera pas longtemps sur les autoroutes, sur lesquelles on atteint pourtant rapidement la vitesse maxi autorisée. On préféra regagner le réseau secondaire pour profiter pleinement de la sérieuse partie cycle de cette HPS300, redoutable ! En effet, nous trouvons à cette « grande » Hipster une parfaite rigueur en courbe, avec des passages raisonnés d’un virage à l’autre (merci à la jante de 18 pouces avant). Bien suspendue, cette moto est précise et son moteur rempli offre la possibilité d’enrouler sur les mi-régimes, avec une sonorité grave plutôt valorisante qui pétarade à la décélération. Elle est saine, cela se ressent rapidement, du coup elle se révèle aussi fun à piloter qu’elle est belle à contempler. Le combo parfait ! Et son système de freinage est parfaitement adapté à cette facette sportive : nous trouvons en effet beaucoup de sérieux dans le frein avant qui repose sur un grand disque de 280 mm coiffé d’un étrier radial 4 pistons. Puissance, dosage, endurance (merci aux Durit tressées !), il prête difficilement le flanc à la critique. L’arrière est en revanche perfectible, pas au niveau de la puissance ou du paramétrage de l’ABS, par ailleurs très bons, mais davantage au niveau de l’accessibilité de la pédale de frein. Les Bad Boys d’hier comme d’aujourd’hui étant des loups solitaires, ici les choix esthétiques - que l’on apprécie tant par ailleurs - ont conduit à proposer le minium syndical pour le passager. Un hôte qui devra se contenter d’un maigre espace, qui plus est incliné, et de repose-pieds hauts, alors qu’il ne dispose pas de poignées de maintien.

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