Néo-rétro stylée et singulière, aux limites de la catégorie A2, la Benelli Leoncino 500 est à l’essai aujourd’hui. Sur les routes et dans les petits villages du sud de la France, elle nous a surpris. Et pas que pour son prix !

Benelli, marque plus que centenaire puisque créée en 1911, est passée sous pavillon chinois en 2005 avec le rachat du groupe Qianjiang. Avec l’arrivée de la TRK 502 sur le marché l'an dernier, un trail de moyenne cylindrée particulièrement cohérent, Benelli nous a surpris. Bonne nouvelle, cette machine prête aujourd’hui son moteur à la Leoncino 500 2018, ce qui annonce déjà un premier point interessant à notre essai du jour. Le deuxième c'est son design néo-rétro a fait mouche, avec son esprit scrambler adapté à la route. Elle affiche aussi une très belle fabrication, tant au niveau de sa peinture, de la qualité de ses équipements (feux à leds, support de plaque, suspensions, guidon…) ou de ses petits détails de finition, tel le Lion du garde-boue avant. Sans oublier les différentes signatures Benelli et Leoncino Cinquecento, présentes en nombre.

Universelle 

Sa selle perchée à 815 mm du sol est suffisamment fine pour que les plus d’1,65m disposent de bons appuis. Certes, son réservoir écarte un peu les jambes, mais cela n’est pas vraiment gênant et l’on est heureux de pouvoir se tenir buste droit, grâce à la proximité du cintre façon custom, aux poignées légèrement ramenées vers le pilote. Jambes et bras ne sont pas du tout repliés. Compte tenu de la position de conduite on ressent un bon confort, en début de roulage du moins. Par la suite le tableau se gâte car les suspensions de l’italo-chinoise manquent un peu de souplesse. En outre, l’assise n’est pas vraiment moelleuse, cela se ressent si la route s’allonge. Heureusement, elle offre un très bon maintien et l’on ressent également une certaine protection des jambes et des pieds. Les parties hautes du corps sont naturellement soumises au flux d’air.

Tout sur le couple !

Comme sur la TRK 502, le bicylindre en ligne de la Leoncino est appréciable pour sa présence à bas régimes. Il est assez souple, ne rechignant pas à évoluer sous les 3 000 tr/min, en revanche il n’a pas une allonge phénoménale. il s’essouffle en effet au-delà des 6000 tours. Et jusqu’à sa zone rouge fixée à 9 000 tr/min, il apparait plus rugueux et plus vibrant. Nous relevons une vitesse maximale honorable de 182 km/h compteur et une consommation moyenne de 4,3 l/100 km sur cet essai. Comme Benelli annonce une contenance de 15 litres dans le réservoir, on peut tabler sur une autonomie proche des 350 km. Dernier point intéressant : la sonorité qui s’échappe du silencieux à double sortie. Pas encore rugissante la Leoncino, néanmoins on apprécie ses tonalités rauques et gentiment sportives. Notez que la transmission apparait assez directe sur le premier rapport, ce qui se révèle être un brin gênant lors des manoeuvres à basse vitesse ou à l’arrêt, comme sur un demi-tour par exemple. En revnache, la boite à 6 vitesses est sérieuse.

Vive le réseau secondaire ! 

En dynamique, nous l’avons trouvé progressive, plutôt que vive. Ce qui la rend franchement rassurante et toujours fun à piloter. La Leoncino propose une très bonne rigueur sur l’angle et toujours la possibilité de corriger facilement une erreur de trajectoire. Les plus capés apprécieront son comportement en courbe et sa garde au sol, difficile à mettre en défaut. Sa tenue de route est convaincante. Sa place n’est pas vraiment sur les autoroutes, néanmoins elle reste agréable sur des courts transferts. Le félin scrambler freine superbement bien ! A l’avant nous lui trouvons un très bon mordant généré par les sérieux étriers radiaux à 4 pistons qui coiffent des grands disques de 320 mm. L’attaque est convaincante, à l’instar de la progressivité. L’arrière est tout aussi gérable et efficace, avec de plus une pédale accessible. L’assistance au freinage, pas trop sensible, intervient au bon moment et l’on apprécie le grip des pneumatiques Pirelli Angel ST, de bonnes gommes adaptées à cette moyenne cylindrée.

Benelli Leoncino 500 Euro4 2018 : le scrambler au top pour les A2 !

Sensation visuelle, compte tenu de son originalité sur le segment des midzise, la Leoncino 500 nous a autant plu à la conduite qu'en statique. Comme quoi, cela valait le coup d’attendre depuis sa présentation il y a trois ans ! Certes, ce n’est pas une machine qui court après les performances, néanmoins son bicylindre délivre ce qu’il faut pour se faire plaisir sans se faire peur. Comme la TRK 502 mais sur un autre terrain bien entendu, un segment scrambler A2 ou les challenger à 35 kW sont rares. Et pour un tarif très attractif : 5 999 € ! A la marque maintenant de séduire autant sur le plan de la fiabilité ou du SAV, un challenge que le nouvel importateur Moteo assure pouvoir relever.

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