Alors que la Mairie de Paris ne tarit pas d’éloge quant à sa politique anti-véhicule à moteur (hausse spéctaculaire des tarifs de stationnement et chasse aux contrevenants), responsable selon elle de la spectaculaire chute du trafic intra-muros sur les 5 premiers mois de l’année, soit 6,5% de moins qu’en 2017, V-Traffic publie son étude annuelle sur l’état du trafic francilien et les résultats n’ont pas de quoi donner le sourire aux usagers de la route.

10% de kilomètres de bouchons en plus entre 2016 et 2017

Pour la troisième année consécutives, les conditions de circulations en Ile-de-France se sont détériorées. Selon V-Trafffic, les franciliens ont passée près de 10h de plus par semaine dans leur voitures en raison de la congestion toujours plus importantes des grands axes notamment.

Le périphérique parisien est toujours l’axe le plus fréquenté d’Europe

Le périphérique est de plus en plus cauchemardesque et notamment 5 tronçons. Du plus au moins embouteillé aux heures de pointe : Bagnolet-Bercy, Auteuil-Orléans, Bercy-Orléans, Bagnolet-La Chapelle, Orléans-Bercy. Rien de plus normal puisque c’est l’un des axes les plus emprunté d’Europe, c’est aussi l’un des plus embouteillé avec près de 52% de congestion aux heures de pointe matinale et 60 % le soir. Le temps de parcours est en moyenne multiplié par 2,5 par rapport aux moment où le trafic est fluide.

La situation se dégrade dans l’ensemble de l’Ile-de-France

Le 12 décembre 2017, à 9h du matin, la région parisienne était déjà engluée dans 552 km de bouchon en raison de grèves sur les ligne RER A et B et des restrictions de circulation liées au sommet du le climat qui s’est tenu à Boulogne-Billancourt. Ce n’est fort heureusement pas la norme mais l’étude de V-Traffic est catégorique : « de manière générale, la situation s’est dégradée sur tout les axes entrant ou sortants de la capitale. C’est d’ailleurs la première fois depuis deux ans que le barre des 50% de temps perdu est dépassée dans le sens Paris-Banlieue, tous axes confondus. » 

Bon à savoir

Le lundi voit son niveau d’embouteillage baisser de 5%. Globalement, il ne fait pas bon rouler le soir. Si le vendredi matin est la période la moins embouteillée de la semaine (les bouchons sont tout de même en hausse de 16% par rapport à 2016), le vendredi soir atteint des sommet le 159 km de bouchons (+12%). Même le mardi soir, jusqu’ici une des soirée les moins encombrée connait 20% de bouchons supplémentaires en moyenne. L’A3 rattrape l’A6a et l’A6b avec une congestion qui leur fait maintenant passer 2 fois plus de temps que nécessaire dans leur voiture pour atteindre Paris depuis la banlieue. 

Sans faire de l’Hidalgo bashing (ce n’est pas le genre de la rédaction), difficile de croire que la fermeture des voies sur berge, l’arbre qui cache la forêt de modifications visant à réduire la place de l’automobile dans la capitale, n’est en rien responsable de l’augmentation des bouchons autour de Paris.