Ce sera en Moto2 avec le team Forward et sur un cadre tubulaire (fiches techniques ci-dessus) développé avec Suter, Kalex ayant refusé l’appelation Agusta, partenaire trop envahissant et … c’est bon signe ! Ce retour est d’abord un morceau de légende. Comme il est possible que certains d’entre vous ne soient même pas nés il y a 42 ans, il peut être souhaitable d’ajouter quelques détails de l’épopée MV Agusta.

Le déroulé d’une légende

Agostini est la figure de proue de cette légende, nous avons donc ouvert ce chapitre historique avec une photo de lui grande époque. 

Avant la deuxième guerre mondiale, Agusta est un constructeur d’avions qui s’est mis aux motos de petite cylindrée, production qui s’arrête lors de l’invasion allemande. 

A la reprise, le comte Domenico Agusta, patron de la boîte, est un passionné de motos et de compétition.

La branche aviation passe aux hélicoptères, en association avec des marques comme Bell, Agusta appartient aujourd’hui au groupe italien Finmeccanica et fabrique entre autres du matériel militaire et les plus beaux hélicos de luxe au monde.

Dans la légende de la moto, l’usine MV Agusta était à Verghera, au bord du lac de Varese, elle s’appelait Meccanica Verghera, ce sont les initiales MV. 

Domenico Agusta est un dingue de compétition moto et pense que cela peut mettre en valeur ses produits.

C’est le début de la légende.

Premier titre mondial en 1952 (le championnat commence en 1949) avec Cecil Sanford, puis Carlo Ubbiali commence une série de huit titres en 125 et 250.

Entretemps, l’usine s’est mise aux grosses cylindrées, John Surtees est titré en 500 (et en 350) en 1956, John est une vraie légende des sports mécaniques puisqu’il sera le seul pilote à décrocher le championnat en 500 et en F1 !

Il sera sept fois champion du monde avec MV Agusta. Puis ce sera la saga Hailwood, Read et l’apothéose Agostini, qui décroche 15 titres dont le dernier avec Agusta en 1973, en 350, avant de passer chez Yamaha, la déferlante japonaise arrive et va tout balayer.

Read obtiendra en 1973 et 1974 les deux derniers titres de la marque en 500.

Au total, MV Agusta est l’usine européenne la plus couronnée en mondial, avec 75 titres en comptant ceux des pilotes et ceux obtenus comme constructeur.

Puis, en 1976, c’est la disparition de la légende

En 1992, le comte Castiglioni, boss de Cagiva, (Castiglioni Giovanni Varese) rachète MV Agusta.

Grosse errance financière et technique, on fabrique peu de motos, on perd de l’argent, AMG Mercedes est actionnaire de la société à 25 % et il faudra se débarrasser de cet encombrant allié !  On voit quand même MV Agusta sur les circuits mais en Superbike, Jules Cluzel, qui se bat aujourd’hui en Supersport, a été l’un des pilotes de la marque.

Jusqu’à cette année 2019, qui verra le retour de la marque en GP !

Un symbole historique exceptionnel bien entendu !

Alors oui, avec le nouveau moteur trois cylindres Triumph est ce une Agusta ?

Bien sûr, il ya d’abord le nom de la moto, et une société qui a une grosse habitude du cadre tubulaire, comme Ducati ou KTM.

En Moto2 justement, KTM a ouvert la voie en roulant, fort bien d’ailleurs avec un cadre maison et un vieux moteur Honda poussif, il faut bien faire face au concept imbécile de cette cylindrée !

Et KTM a eu raison, la marque s’est fait aussi une belle image de marque en Moto2.

Alors on peut penser que l’histoire ne recommence jamais, ce serait mal connaître et l’histoire en général et celle des GP !

La moto MV Agusta roule déjà cette année en essais officiels avec le moteur Triumph, une nouvelle séance est prévue en août, la MV Agusta y sera…

Et en 2019 vroum !

Benvenuti et forza !